Take on me…
Mes oreilles ne sont pas en reste. L’environnement sonore est sans fausse note, et la partie musicale, bien que plus feutrée, se révèle parfois dans des instants intimes. Quand tu passeras par le petit magasin de musique de Seattle, tu y trouveras un moment doux, poétique et auditivement sublime. Une partition que je ne de cesse de réécouter, me suivant désormais dans mon quotidien comme d’autres OST de jeux-vidéo. Cet instant d’intimité, simple mais riche de sens, est à l’image de l’expérience globale qu’offre le soft. À mesure que les corps s’amoncellent sur notre chemin, que les infectés laissent claquer leur mâchoire dans des couloirs à l’écho oppressant, il y a des phases tendres et d’autres difficiles.
Le scénario prend donc en épaisseur et en intensité à mesure que l’aventure progresse. En parallèle à cela, le système de craft lui ne nous dépaysera pas. L’arsenal est très similaire au premier, et la confection reste au cœur de nos préoccupations. Le jeu semble par contre plus simple, malgré des ennemis plus nombreux. Serait-ce dû à l’ouverture des niveaux ? Je pense surtout que le jeu se veut plus simple d’accès. Le level-design favorise une multitude d’approches, et refaire les affrontements sera un vrai petit plaisir. J’ai ressenti par instant un feeling proche de MGS5… rien que ça. Celui qui pour moi reste un exemple en matière de gameplay, a visiblement bien inspiré TLOU2.
Take me on
À la tombée du générique final, le constat est clair. TLOU2 est une perle. Une œuvre précieuse, qui condense toutes les avancées de cette génération de machine, en montrant un média mature, intelligent et qui n’a rien à envier au cinéma. TLOU2 est de ceux qui font grandir le monde du jeu-vidéo. En résulte une aventure bien supérieure à ce que le premier TLOU nous a livré. Tout y est magnifié. Dommage qu’il soit entâché par un flot de mauvaises critiques sur Metacritic, souvent faites par des personnes n’ayant peu ou pas joué au jeu. La vague de leaks a créé une polémique, vite soufflée une fois manette en main. Car oui, le jeu aborde des thématiques sensibles, sans jamais être dans une revendication lourdingue. Si tu as pu, comme moi, t’épargner tout ce torrent de haine, tu trouveras en TLOU2 un titre immanquable. À l’inverse, si tu as eu vent de tout ça, fais en fi. Lances-toi dans ce périple humain, je te l’assure, tu ne le regretteras pas un seul instant.