Ghost Dog is here !
À cette dynamique bancal des combats, s’ajoute de l’infiltration. Plutôt simple, voir très simple, elle reprend le système d’Assassin’s Creed, à savoir hautes herbes, attaques dans le dos, attaques à distance à l’arc, possibilité de se faufiler un peu partout etc… Rien de nouveau sous le soleil levant en somme… Non pas que se soit mauvais hein, mais c’est finalement quelque chose de déjà joué. Et c’est manette en main la sensation qui réside en jouant à GoT : C’est un Assassin’s Creed mais en mieux. L’ossature de gameplay est la même, mais l’exploration emmène le soft bien au delà de tout ce qu’Ubi ne fera jamais.
Le jeu est une ôde à l’exploration, comme dit plus haut. Je le suspecte même d’avoir était avant tout pensé comme un jeu d’exploration, saupoudré d’action. On sent que les développeurs se sont déchirés pour retranscrire un japon féodal, aussi sublime que tout ce que le cinéma à pu nourrir comme image dans notre inconscient collectif. Les couleurs sont parfois saturées, magnifiant le tout et nous rapprochant de la splendeur visuelle du film mid 2000 baptisé « Hero ». Jet Li et Tony Leung se partageaient l’affiche de ce film absolument splendide. N’oublions pas que les dévs ont ajoutés un mode baptisé « Kurosaa », en hommage au réalisateur éponyme. Teinte noir et blanc, grain de pellicule et son légèrement étouffé, on s’y croirait. Cette sensation d’évoluer dans un film d’époque est vraiment un chouette clin d’oeil, mais se serait passer à côté de la déferlante de couleurs du soft. On saluera l’effort, mais on ne s’y éternisera pas. Le visuel sera quand à lui appuyé par une bande-son de haute volée. Tantôt renforçant un combat, ou sublimant un décor. Elle s’imbrique parfaitement avec le spectacle qui s’offre à nos yeux. Dommage cependant que les visages n’aient pas eu le même traitement de faveur. Les animations générales nous poussent délicatement vers une uncanny valley… et casse un peu la sensation d’environnement palpable. Les animations de grimpette rappellent elles encore un certain… Assassin’s Creed… oui oui, encore lui…
Point de foin…
Attend, y a pas de botte de foin, et heureusement. La comparaison avec AC s’arrêtera là. Pour le reste, GoT a son identité qui lui est propre. Le jeu te prend par la main sans vraiment t’obliger à le suivre, notamment avec un système de guidage du joueur hyper ingénieux. Ici pas de mini map avec une ligne à suivre, pas de boussole grossière où de barre en haut de l’écran qui viendra pourrir ton immersion, non. Le vent sera ton guide. Ouais, ça c’est une idée géniale. Vraiment. C’est le système de guidage le plus discret et intelligent qu’un soft nous aura servi. Et de plus, c’est assez bien foutu. Un curseur apparaît quand nous sommes assez proche du lieu d’arrivée, remplaçant évidemment le vent. Mais ce système ne m’aura presque pas fait défaut. Même si il indique juste une ligne droite sans tenir compte de la topographie du terrain, cela va de paire avec cette notion d’exploration. Un équilibre optimal et que je salue !
D’ailleurs, pour aller décrocher le platine, compte une cinquantaine d’heure. C’est honnête, et on ne boudera pas son plaisir tellement l’exploration est gratifiante et grisante. J’en arrivais même à souhaiter ne pas me battre pour pouvoir me balader tranquillement. Le jeu est assez riche en collectibles, et les différentes upgrades (visuels) de Jin rajoute une plus-value à l’exploration.
En parlant d’upgrades, au delà de l’arbre de compétence plutôt chétif, tu pourras débloquer pas mal de skins ou armures te permettant tantôt de privilégier la défense, l’exploration ou l’agilité. C’est pas fou mais ça ne pouvait pas ne pas être là. À ce niveau, Assassin’s Creed fait mieux… en apportant plus de variété. Il existe certes un système de posture permettant de varier les coups (en s’adaptant à l’assaillant), mais on ne jonglera finalement pas beaucoup entre toutes. Ici, c’est un emprunt à Nioh, mais très substantiel.