Synthé du grenier pour mélodie torturée.
La composition sonore est aussi à saluer. Comme d’habitude avec le cyberpunk post 90’s, les sonorités rétros sont à l’honneur. Les synthés crachent leurs notes les plus lourdes, renforçant la noirceur de l’univers qui nous est dépeint. Des compositions pas aussi plaisantes que du Carpenter Brut où du The Midnight, mais ça fait largement le café. Tantôt plus posé, notamment dans les phases de réalité virtuelle, la bande-son est une bonne pioche. Pas aussi inoubliable que Furi, mais suffisamment entraînante pour être repérable. Quand je te dis que ce jeu est une petite pépite !
Ninja 2.0
Tu es un Ghostrunner, un gardien, sorte de ninja futuriste aux capacités surhumaines. Ton katana te permet de trancher tes ennemis d’un seul coup. Tu cours contre les murs, tu utilises ton grappin, tu ralentis le temps brièvement pour fondre sur ta proie. Tu es crains, tu es un combattant hors pair. Mais tu es à la fois terriblement vulnérable. Il suffit d’une balle, d’un coup… et tu trépasses. Cette fragilité sera compensée par ta mobilité hors du commun. Seule ta vitesse d’exécution et ta parfaite maîtrise du terrain te permettra de te défaire de la horde d’ennemis qui se mettra en travers de ta route. Et crois moi, tu seras terrassé, encore et encore, jusqu’à connaître un parcours sur le bout des doigts, jusqu’à ne faire plus qu’un avec ton corps.
C’est cette sensation, déjà ressentie dans Mirror’s Edge, que Ghostrunner nous permet à nouveau d’éprouver. Le jeu se veut exigeant, et dispose d’un gameplay qui ne nous fera pas défaut. Il est précis, pointu et jouissif. Courir le long d’un mur, pour passer de l’autre côté d’une pièce et ensuite ralentir le temps pour fondre sur un ennemi en lui assénant le coup de grâce… c’est ça Ghostrunner ! Une aventure menée à cent à l’heure et qui ne te donne jamais l’occasion de souffler. Un soft jubilatoire, taillé pour les speedrunners. Moi qui n’aime pas les jeux trop durs j’ai pu l’arpenter, non sans mal certes, mais jamais en étant démoralisé par une difficulté injuste. Il faut apprendre encore et encore, jusqu’à être LE Ghostrunner.
Conclusion
Ma surprise de 2020, sans hésitation aucune. Je te laisse, j’ai le katana qui me démange.
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